État des lieux chiffrés en matière de genre dans l’ESNU : quelles options pour quelles carrières ? Perspectives et perspectives de recherche

Les choix d’études et de carrière sont encore souvent dictés par des stéréotypes de genre intégrés depuis le plus jeune âge par une socialisation genrée et des mécanismes de domination propres à la société belge. Il a donc été décidé il y a quelques années de mettre en place des politiques de genre dans les universités belges pour contrer ces mécanismes et tenter de créer un environnement étudiant qui soit davantage égalitaire.C’est évidemment très positif mais il reste donc tout l’enseignement supérieur hors universités qui mérite d’être scruté par le prisme du genre : il y a encore de nombreux angles morts et d’autres problèmes largement inconnus ou sous-estimés dans l’accès aux études, les choix d’études, dans les taux de réussites et/ou d’abandons, dans l’évolution des carrières… dans l’ESNU.

 

Mathieu DE WASSEIGE, Professeur à l’IHECS (Master Animation Socio-Culturelle et Education Permanente) et collaborateur scientifique ULB(CiASP)

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Questions au sujet de la vidéo État des lieux chiffrés en matière de genre dans l’ESNU : quelles options pour quelles carrières ? Perspectives et perspectives de recherche

  1. A-t-on une idée de la raison sur laquelle le pourcentage de femmes est beaucoup plus bas dans l’ESA (37%) que dans les HE (64)?

    par: Anonyme
  2. Merci pour ces chiffres qui montrent bien qu’un travail de recension (quanti et quali) est tout à fait nécessaire sur le modèle de ce qui se fait, grâce à (un peu de) personnel et des moyens financiers dans les universités (personne contact-genre).
    Il serait en effet intéressant de voir comment s’organise la GOUVERNANCE en ESNU; car une chose est d’être MPF, MA… et une autre est d’être directeur ou directrice (de section, de département, de catégorie,…). En cela, le changement décretal en cours serait une belle occasion de lancer le chantier de recueil des données en la matière.
    Par ailleurs, en matière de doctorat, le FNRS octroie des bourses aux chercheurs et chercheuses qui enseignent dans le SECONDAIRE afin qu’ils ou elles puissent finaliser leur thèse. RIEN en HE ni en ESA… Logique ?
    Enfin, mais cela dépasse le sujet du colloque, mais je ne parviens pas à admettre que l’on refuse de considérer le niveau doctorat pour l’enseignement sup court, ni que la promotion de chef de travaux soit à ce point peut mise en place. Mais peut-être quelque chose m’échappe-t-il ?
    Grand merci.

    par: Anonyme
  3. Merci pour ces chiffres qui montrent l’intérêt d’un travail de recension quanti et quali. Pour cela, l’ESNU devrait pouvoir lui aussi bénéficier de temps de travail et de financement (personne contact-genre + administration dédiée) comme cela a été le cas pour l’ens universitaire. Cela a-t-il une chance d’être le cas un jour ?
    Sait-on pourquoi les promotions de chef de travaux (etc.) ne sont pas davantage plébiscitées ? N’est pas légiféré (comme les nominations, par exemple) ?
    Par ailleurs, en matière de doctorat, le FNRS permet le financement d’une bourse d’un an pour les chercheurs et chercheuses qui sont enseignant-es dans le SECONDAIRE, mais la même chose n’existe pas pour les doctorant-es qui enseignent dans le supérieur. Où est la logique (j’imagine que Matthieu ne peut pas répondre, mais il y a peut-être quelqu’une de l’ARES ou du FNRS au colloque qui pourrait le faire…).
    Enfin, dès le moment où les HE de type court ne reconnaissent pas le doctorat, cela ne pousse pas les enseignant-es à investir dans ce type de formation d’excellence… Mais peut-être ces questions ne sont-elles pas liées aux questions de genre, sauf si par ailleurs, c’est un frein supplémentaire pour les femmes.

    par: Anonyme
  4. Merci pour toutes ces informations.
    Concernant le fait de ne pas prétendre à des types de congé quand on a une fonction de promotion n’est il pas à considérer comme une forme de discrimination ou de différence de traitement ?
    A mon sens, il s’agit là clairement d’un frein à l’accès pour les femmes à une fonction de promotion étant donné que, je pense, ce sont elles qui sont les plus concernées par les temps partiels.
    Merci pour la réponse.

    par: Anonyme

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